Sumo… Chirac n’est pas mon cousin !

Publié le par AnSo

Mercredi, je me suis levée de bon matin (5h30) avec une mission : assister à un entraînement de sumo. Direction le quartier de Ryogoku, à l’est de Tokyo, où se trouve un grand nombre de « sumo obeya », écuries de sumo. La vie du sumo est soumise à un rythme bien particulier au sein d’une société très hiérarchisée. Les plus jeunes débutent l’entrainement et les tâches ménagères vers 4h du matin alors que leurs aînés ne les rejoignent que vers 6h pour un entrainement intensif qui s’achève vers les 10h du matin.

A peine sortie du métro, je me suis retrouvée confonter à deux difficultés majeures :

1)      Trouver les obeya dans un quartier où toutes les maisons se ressemblent et où tout  est écrit en japonais !

2)      Trouver une obeya qui accepte de m’ouvrir ses portes, ce qui n’est pas évident surtout à l’approche des tournois (or le prochain est prévu pour début juillet à Nagoya)

Heureusement, et encore une fois, plusieurs petits vieux (les meilleures guides en Asie !) sont venus à mon secours pour me fournir cartes et indications.

Malheureusement, je me suis fait éconduire bien des fois après avoir entre-aperçu de gros gaillards en string à travers un paravent… C’était très frustrant et après plus d’une demi-heure de recherche  j’ai bien cru que je m’étais levée si tôt pour rien !

Mais la persévérance paie et j’ai finalement pu pénétrer l’antre d’une obeya sans qu’un sumo  ne se précipite sur moi pour me faire sortir manu militari ! « L’arbitre ou l’entraineur » m’a même tendu un coussin pour que je m’installe confortablement sur le tatami en face du terrain d’entraînement, signe que j’étais la bienvenue.

Le but du sumo est de pousser son adversaire or du cercle, le dohyo. Auparavant, le dohyo est balayé et du sel est jeté en son centre en signe de purification. Puis les sumos se balancent de gauche à droite en se frappant fort les cuisses pour chasser les mauvais esprits. Puis ils s’acroupissent l’un en face de l’autre, se relèvent et un peu et s’élance l’un contre l’autre dans un fracas de chair assez impressionnant ! Pour des explications plus détaillées : http://fr.wikipedia.org/wiki/Sumo

J’ai d’abord vu les étirements puis le combat des plus jeunes (string noir) que les aînés (string blanc) observent, entraînent et conseillent. Pour info, les jeunes garçons peuvent entrer à l’obeya à partir de 15 ans.



Puis ce fut le tour des plus confirmés avec à ma surprise la présence d’un occidental parmi eux (détails chocs : beaucoup plus de poils et pas d’yeux bridés, ça ne trompe pas !). Après vérification sur internet (merci mon Chéri !), il s’agit de Kotooshu, le fameux sumo bulgare ! Son intégration à une telle société force l’admiration !


J’ai découvert cette facette du Japon traditionnel, dont je n’avais eu qu’un petit aperçu via un reportage ou deux de la télé française, avec beaucoup de plaisir ! En effet, j’ai pris goût à ce sport étonnant, surréaliste et passionnant ! La stratégie et la maîtrise de soi sont deux maîtres-mots pour gagner le combat… Malgré leur poids, ils sont d'une souplesse incroyable! Je me suis délectée plus de deux heures durant à admirer les prises et tactiques de chacun ! Notre ancien président et grand admirateur de sumo, Chirac, n’était pas mon cousin ! Prochaine étape pour un prochain voyage : assister à un tournoi !


Pour finir,  quelques photos rigolotes à la sortie de l’obeya où nos lutteurs avaient décidés de prendre le frais à même la rue avec un petit coca ! Contraste saisissant !


Plus tard, de retour près du métro j’ai également croisé deux autres lutteurs en yukata (kimono de coton), leur « tenue civile ? »


Je file me coucher:  demain, nouveau réveil à 5h du mat, pour le marché aux poissons de Tsukiji cette fois!

Publié dans Choc culturel

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