Hiroshima mon amour

Publié le par AnSo

Je reprends mes aventures au Japon où je les avais laissées à savoir, au départ de Kyoto, où je me suis offert une autre ballade en shinkansen. Direction Hiroshima cette fois, la ville martyre, tristement célèbre de par le monde pour avoir été le point d’apothéose tragique de la Seconde Guerre Mondiale.


A première vue, Hiroshima est une ville moderne, pleine de vie où il fait bon se promener le long des rives du canal qui sépare la ville en deux. Rien ne semble indiquer que cette petite ville de province (pas si petite que ça d’ailleurs, mais tout semble petit quand on compare avec Séoul ou Tokyo !!) a été le théâtre de la première expérience atomique de l’Histoire. Rien, si ce n’est une ruine au milieu d’une pelouse verdoyante, baptisé le « dôme de la bombe A », seul vestige ayant un peu résisté une telle force destructrice. Anciennement palais des expositions, la ruine représente aujourd’hui la mémoire de la catastrophe.


De l’autre côté de la rive, il y a le « Parc de la pais » où les artistes d’art contemporain s’en sont donné à cœur joie pour graver la tragédie dans les esprits et protester contre l’arme atomique.

Ici, pour les enfants morts…


Là, le cénotaphe, où brille la flamme de la paix, destinée à reste allumée tant que les armes nucléaires existeront, et sur lequel est gravé le nom de toutes les victimes connus.


La cloche pour la paix

Un des monuments aux morts sous lequel son enterrés de nombreuses victimes anonymes

Et enfin le musée de la paix, intéressant (j’y ai passé un peu plus de deux heures) et émouvant, retracant l’histoire d’Hiroshima avant et surtout après la bombe.

A grand renfort de violons, les images des petites (et grandes) victimes défilent sous nos yeux. Un sentiment d’immense tristesse à la vue des cadavres ou de la montre qui s’est arrêté à 8h15, heure de l’impact, nous envahit tout d’abord. Puis c’est au tour de la honte à la vue d’un planisphère où sont plantés des petits bâtons symbolisant les armes nucléaires que possède chaque pays… La France étant un membre éminent du cercle atomique !

A titre d'information, les Etats-Unis et le Royaume Uni ont choisi Hiroshima comme lieu d'expérimentation du nouveau "joujou nucléaire"  car, d'après leurs informations, cette ville ne comportait pas de camps de prisonniers de guerre. La présélection comportait 3 villes dont Kyoto, finalement écartée pour épargner ses trésors culturels. Un choix qui en rappelle un autre, celui du général Von Scholtitz quand l'ordre lui fut donné de raser Paris. A première vue, remplacer un massacre par un autre n'a rien de réjouissant. Et pourtant, quand on connait les lieux, on ne peut empêcher un (honteux et regrettable) "ouf!" de sortir...  Après tout, priver un peuple de ce qu'il a pu faire de mieux au point de vue artistique et culturel, n'est ce pas le priver d'une part fondamentale de son identité, de son estime et d'une chance future de se reconstruire? Je vous laisse méditer là-dessus...


Après ces quelques réjouissances, j’ai pris le ferry pour passer l’après-midi sur Miyajima, une île sacrée. En effet, il y est interdit " d’y naître et d’y mourir" , d’y abattre les arbres également ! Et qui dit sacré, dit cerfs en liberté partout dans la ville, les temples… Miyajima est avant tout célèbre pour son magnifique sanctuaire shinto, Itsukushima (autre nom de l’île), pourvue d'un Torii flottant (portail traditionnel japonais). Malheureusement, les marées n’étaient pas de mon côté et je n’ai pas pu voir la belle structure couleur flamme se tenir sur l’eau… Malgré cela, j’ai quand même réussi à capturer sur ma carte mémoire quelques beaux clichés ^^


Ballade au Daisho-In, très beau temple pourvu d’une collection surprenante de statues bouddhistes


Après Winnie l'ourson, les offrandes en conserve...

Publié dans Voyage Voyage

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Y
la tour du temple.. ma préférée.. (13ème photo),<br /> un soupir d'historien pour Kyoto, un soupir d'humain pour Hiroshima...
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